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tout pour cheikh ibrahima niass "

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barhamaniass

photo de mamadou marone thiaw

pape modou maa waané rek seydina ousmane harif cheikh ibra fall harif mamadou thiaw

pape modou
pape modou 
assalamou halayka wa rahmatou baye tahala wabarakatou baye mbokkyi zyar na bou weur yalna baye nangou zyar . Mangui léén di tatagual si blogs bou modeste bii nga xam né c'est pour MAWLA TABARAKA WA TAHALA  cheikh ibrahim kessé nak kénéén bokkoul

 

Lettre de BAYE a Seydina Alioune Cissé en 1939

baye moo taarou baye et famille cheikhoul madjani

baye
baye 

Sois debout sur des pieds solides et valides à enseigner, assurer les travaux champêtres et à encourager surtout les disciples de travailler pour nous .nous n’avons pas de profit a tirer sur le fruit e ses travaux ; mais les retombés retournerons aux travailleurs eux-mêmes.

 

Il n’y a point de miracle plus haut que de travailler pour moi a qui dieu a donne un regard profond de cœur.

 

Ceci le tout puissant l’a cache pour permettre surtout aux autres de développer l’idée de competivite.

 

Cependant un grand regret sera répandu sur ce qui n’ont rien fourni pour moi le jour ou toutes les choses seront claires jour ou toutes les choses se retrouveront entre mes mains .pouvoir et capable sont a dieu.

 

Ces paroles je ne les ai pas dit pour une question d’ivresse, de folie,de manque de conscience ou une question de vantardise mais c’est un message qui m’est venu du plus haut avec une autorisation  irréversible de vous les divulguer.

 

 

Ibrahima Ibn Elhadji Abdoulahi NIASS Tidiani (psl ) amine

 

 

Imam Hassan CISSE

le voici le grand baye a dit "imamahassan est la moitié de mon coeur

le voici le grand
le voici le grand 
Il est un petit-fils et un héritier de Cheikh al Islam El Hadji
Ibrahima NIASS affectueusement appelé « Baye NIASS». Mystique et
charismatique, il intervient dans le social et parcourt le monde pour
transmettre le message de l'Islam. Il compte des milliers e talibés,
au Sénégal et à travers le monde, mais reste effacé et n'agit que
sur le compte exclusif de l'Islam et des musulmans. Regard sur un
exemple de guide religieux dont Allah Seul est l'Architecte du
devenir
Dans l'Histoire de l'Islam, Hassane fut le deuxième Imam de
Médine. Et comme lui, Imam Hassane Cissé qui porte le même nom est
le deuxième Imam de Médina Baye, du nom de Médine. Hassane est aussi
le fils de Fatima Zahra, fille du Prophète Mouhamed (PSL). Et comme
lui encore, Imam Hassane Cissé est le fils de Fatima Zahra NIASS,
fille aînée de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS. Hassane est
également fils de Ali, premier Imam de Médine. De même Imam Hassane
Cissé est le fils de Alioune - nom dérivé de Ali - premier Imam
de médina Baye NIASS. Entre Hassane, petit-fils du prophète (PSL) et
Imam Hassane Cissé s'établit ainsi une coïncidence heureuse
marquée du sceau de la divine providence. Mieux, tous les deux,
malgré la longueur du temps et l'éloignement des saints lieux,
portent un nom prédestiné, Hassane, qui signifie en arabe, le « bon
», le « beau ». Et dans son comportement, son mysticisme, son allure
et son action, tout indique que Imam Hassane Cissé charrie en lui les
vertus sacerdotales de la bonté et de la beauté du geste et de
l'âme.
L'homme est charismatique. L'ésotérisme et la pentagramme lui
confèrent une force mystique. Ses yeux de foudre dégagent un
magnétisme qui hypnotise même l'interlocuteur. De taille moyenne,
il a des épaules et une poitrine assez larges. Une barbe blanche
ornée dune façon particulière son visage vermeil imprégné d'un
soufisme qui l'illumine. Dans son silence qui n'est que
recueillement, il démontre une attitude réservée qui rend compte
d'une permanente méditation. De nature circonspecte, il est doué
dés le bas âge pour la réflexion et la concentration qui le livrent
à des activités spirituelles continues et à la recherche d'un
idéal. Cheikh Baba Lamine NIASS, son oncle avec qui il a vécu sept
ans dans une même chambre, témoigne : « très jeune, il s'était
engagé à aller jusqu'à Sao Paolo » porter le message de
l'Islam.
Aujourd'hui, « Imam» ayant le grade de Amir al Mouminine - guide
des Croyants - il a, grâce à sa dimension mystique à
l'enseignement de son grand-père de Cheikh al Islam El Hadji
Ibrahima NIASS, renoncé à lui-même en faveur d'un absolu retour à
Allah. C'est pourquoi, il est d'une exquise sociabilité et d'un
mysticisme pur qui constituent pour son entourage et ses talibés un
rayon de gaieté et de joie de vivre.
Un héritier de Cheikh al Islam
Lorsque Imam Hassane Cissé entame un discours et une conversation, il
chasse Satan, rend grâce à Allah et salue le Prophète (PSL) comme
pour enseigner que rien ne saurait être réel qui ne soit divin. Dans
une conversation avec lui, l'on découvre qu'il n'est pas
seulement musulman parce qu'il croit, mais surtout par ce qu'il
fait. C'est qu'en réalité, il est un pur produit de Cheikh al
Islam El Hadji Ibrahima NIASS qui l'a façonné, ayant grandi à son
ombre protectrice et promotrice.
Il fut le premier à lui demander l'autorisation de sortir de Médina
Baye pour aller en Mauritanie en compagnie de son maître coranique,
Ahmad Mahmoud. Ainsi l'accord du Saint Homme ouvrit la voie à
d'autres demandes d'autorisation comme celle de Cheikh Mouhamed
Nazir NIASS avec qui il se rendit en Mauritanie. Mais ce fut une
période difficile. Il se retrouve dans un lieu désertique « sans
eau, ni électricité », « se nourrit de couscous en guise de
déjeuner et de bouillie de mil en guise de dîner », et fait même
plus de 6km à la recherche d'eau avec comme moyen de transport des
ânes. « Je me souviens que quand on rassemblait du bois pour le feu,
des serpents surgissaient », rappelle-t-il. Et de ce dur séjour en
Mauritanie, il tire un enseignement : « on n'accède pas au miel
avant d'avoir subi la piqûre des abeilles ». C'est que ce séjour
en Mauritanie fut une épopée pénible qui rend compte des conditions
douloureuses dans lesquelles il a débuté sa quête de connaissance.
Après deux années de dur labeur, il retourne à Médina Baye auprès
de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS qui le reprend en charge et
lui assure l'enseignement du Fiqk alors que Cheikh Amadou THIAM lui
apprend la grammaire arabe. Il se familiarise alors avec les grands
ouvrages des soufis et s'initie avec bonheur à l'exégèse du
Coran. Cheikh al Islam le prend sous son aile protectrice et il devient
à la fois son talibé, son confident et son ami. Il le fait voyager :
Ghana, Nigeria, Arabie Saoudite, Irak, Liban, Jérusalem, Caire etc.
C'est au Caire d'ailleurs, à Al Azhar, qu'il obtient sa licence.
« De retour à Médina Baye, je voulais travailler. On avait même à
l'époque mis à ma disposition un salaire de 250 mille ainsi
qu'une résidence et un véhicule », se souvient-il. Mais Cheikh al
Islam El Hadji Ibrahima NIASS lui demande encore « d'aller étudier
l'Anglais » et il s'engagea à en prendre les charges.
Ainsi, il se rend en Angleterre, à Oxford, où il obtient en 1974 sa
Maîtrise en Philosophie. Puis Cheikh al Islam lui exprime une énigme
entre les Etats-Unis et l'Angleterre. « Un Moukhadam nigérian m'a
expliqué l'énigme et je compris alors que je devais me rendre aux
Etats-Unis d'Amérique », dit-il. Et en moins de trois semaines, il
fait l'objet de plusieurs sollicitations d'Américains qui
demandent à être convertis à l'Islam ou sollicitent la formulation
de prières. Il posait ainsi les premiers jalons d'une mission qui
était l'enseignement de Cheikh al Islam et la divulgation de la
pratique de la Tidjianya. De retour en Angleterre, la police d'Etat
dut même débarquer chez lui en raison des nombreux appels
téléphoniques qu'il recevait de partout. C'est cette période
qu'il entame la rédaction de sa thèse de Doctorat de 3ème Cycle.
Mais en 1982, sa mère lui donne l'ordre de retourner au bercail à
cause de l'état de santé de son père. Allah Intervient à l'aube
: à l'heure du wazifa, une femme appelle à sa demeure et
l'informe « qu'elle lui faisait parvenir une somme de trois mille
dollars ». Puis un autre homme fait de même depuis l'Arabie
Saoudite et lui envoie à partir d'un compte de l'USB « une autre
somme de trois mille dollars ». Il compris que Allah intercédait
ainsi pour lui permettre de rejoindre le Sénégal dans les plus brefs
délais. Le 24 mars 1982, il débarque à Médina Baye. Il reçut les
adieux du père qui lui formule des prières puisées dans l'immense
lumière qui irriguait son âme qui s'éteint le 11 avril 1982, date
à laquelle il accède à l'imamat, que Cheikh al Islam El Hadji
Ibrahima NIASS lui avait confié sous forme prophétique, déjà des
années auparavant. Cette séquence lui rappelle aussi les derniers
moments qu'il a vécus avec Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS
d'abord à Paris, puis à Londres. La longue prière que le Saint
Homme lui avait formulée était pour lui un adieu.
En fait, Imam Hassane Cissé est doté d'une force d'intuition qui
lui permet vite de déchiffrer la géographie secrète des âmes avec
qui il entretient une communication permanente. D'ailleurs le premier
jour d'arrivée de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS à
Londres, il comprit mieux l'imminence de l'extinction de son âme.
« J'ai vécu les derniers instants de sa vie » raconte-t-il. «
Dés que je fus à son chevet, il me fait part d'un rêve : Allah me
donnait deux enfants que je baptisais tous en son nom. Il me dit :
C'est le moment de l'héritage. Alors je compris ». Il écrira
plus tard un ouvrage intitulé : Les derniers jours de Cheikh al Islam
El Hadji Ibrahima NIASS. Aujourd'hui, c'est avec émotion qu'il
rappelle et explique comment, avec dignité, et foi le Saint Homme
affrontait la mort grâce à une âme extatique qui se pâmait
mystérieusement au giron de Allah (SWT).
Sur les sentiers de l'Universel
Intellectuel, polyglotte, conférencier, philosophe, exégète et
pasteur, Imam Hassane est très impliqué dans le secteur de
l'éducation, de la santé, de l'environnement. Personnalité
intuitive, compréhensive et de nature charitable, il possède des
connaissances mystiques qui font de lui un être recherché pour son
savoir. Pour son oncle Baba Lamine NIASS qui le connaît bien, « il
incarne des vertus qui reflètent les nobles sources de son âme ».
Il est entreprenant et se caractérise par son goût de
l'organisation et son amour du mouvement. Il voyage beaucoup parce
que, universaliste et explorateur, il est attiré par les pays
inexplorés et sait que sa mission, prophétisée par Cheikh Al Islam
El Hadji Ibrahima NIASS, est d'aller au-delà même de l'Atlantique
et l'océan indien, porter la parole d'Allah, le message du
prophète et la voie de la Tidjanya. Il a fait presque tous les pays de
la planète où il compte des disciples. Dans sa demeure, considérée
comme un lieu de service social, toutes les races défilent. Sa grande
noblesse, l'immensité de ses connaissances mystiques et sa vaste
érudition lui ont fait accéder à de hauts lieux où il connaît
l'accroissement de son prestige et de sa gloire, Baba Lamine explique
: «  Ce n'est pas un hasard. C'est le fruit d'un dévouement et
d'un travail infatigable. Il mérite bien son statut dans le monde
». D'ailleurs, il a rencontré les plus grands leaders historiques
du monde, d'abord grâce à l'intercession de Cheikh Al Islam El
Hadji Ibrahima NIASS dont les talibés se trouvent non seulement
partout en Afrique mais aussi en Asie et en Amérique Latine, ensuite
grâce à ses dons de diplomate et de son Savoir. Il a ses entrées
dans les institutions américaines comme il en a dans d'autres
grandes puissances. Dans son carnet d'adresses, les noms de hautes
personnalités d'Afrique et d'ailleurs occupent les premières
pages. Et l'album de photos que détiennent ses talibés rend compte
de son prestigieux cercle de connaissance : Koffi ANAN, Chefs d'Etats
africains, princes du Golf, etc.
Lorsque Nasser le sollicitait, il avait opposé une réticence parce
que refusant tout engagement politique. Le Raïs égyptien le convainc
: «  Ce n'est pas pour faire de la politique. Les politiques ont
échoué. Il faut maintenant s'appuyer par la fraternité islamique
», lui avait-il dit. Ses relations avec John KUFOR sont connues et il
est devenu le Conseiller spécial en Affaires islamiques du
Vice-président du Ghana.
En toute modestie, il explique : « ce n'est pas quelque que nous
avons cherché. Nous croyons que c'est le travail que nous avons fait
pour l'Islam en suivant les traces Cheikh Al Islam qu'on nous
ouvert les portes pour les personnalités politiques et civiles du
monde ». Puis, il précise : « Cheikh Al Islam a eu des relations
étroites avec De Gaulle, Shu En Laï, Sékou Touré, Daouda Diawara,
Nasser, Bourguiba, Yacouba Gowon, Kwamé Krumah, Boumedienne, etc. ».
Il rappelle des dizaines d'organisations islamiques dont Cheikh Al
Islam était membre et rappelle les conversions faites à travers
l'Afrique comme au Ghana « où lors d'un voyage, il a converti 8
000 personnes à l'Islam ». « C'est même codifié dans les
bibliothèques britanniques », précise-t-il encore en toute modestie.
Aujourd'hui, Imam Hassane Cissé explore le monde. Il a crée une
ONG, African American Islamic Institute, où de jeunes américains,
nigérians, ghanéens, mauritaniens, etc. sont formés aux sciences
islamiques. Il a construit une clinique, Shifâ Al Asqam, avec la
collaboration de l'UNICEF. Aussi, membre de plusieurs ONG, il mène
des œuvres caritatives en direction des handicapés et des
nécessiteux. Par son action, il apporte une vision du monde dominée
par la foi et la solidarité jusque dans les actes quotidiens. « Il
faudrait bien que les pouvoirs publics aient une pensée pour le monde
rural et les pauvres et qu'ils agissent en conséquences », dit-il
dans un élan de générosité empreint de franchise. Pour lui, «
l'être humain est un don d'Allah qu'Il a Lui a même crée mieux
que tout autre créature. Investir en l'Homme, c'est donc investir
en Allah ». C'est pourquoi de nombreux jeunes relèvent de son
obédience et il les entretient de façon permanente de l'Islam, du
prophète et des enseignements de Cheikh Al Islam. Son propos est
toujours ponctué de références au Coran, au Prophète et à Cheikh
Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS.
Cà et là, il distribue des médicaments, des chaises roulantes, de la
nourriture et même de l'argent, « s'il en a à ceux qui le
sollicite ». La situation politique l'amène à appeler «  à la
retenue et au respect de l'autre ». Si on lui demande son penchant
politique, il affirme : « je suis du côté de ceux qui aident
l'Islam et soutiennent l'éducation et la santé. Je suis toujours
reconnaissant à ceux qui apportent une assistance à l'Institut et
à l'hôpital que j'ai mis sur pied ». Avec sérénité, fermeté
et conviction, il précise : « je suis un serviteur de l'Islam et
des musulmans ». Et ainsi, la solidarité islamique reste son
obsession.
Il a fondé Kossi Atlanta, au cœur du Saloum, Atlanta en souvenir du
pacte lié avec cette ville et des nombreux américains qui y sont
originaires et qui s'y rendent et y logent. Il a réussi à
l'équiper d'une mosquée, d'un forage et d'un réseau
d'électrification. Cette cité est aussi à côté d'une autre du
même nom où logeaient Cheikh Al Islam et son père Cheikh Alioune
CISSE. Très jeune, il y a même dirigé une prière devant celui-ci et
devant même son père. Et parce qu'il a reçu l'onction mystique
de Cheikh Al Islam, il occupe aujourd'hui le Minebar de Médina BAYE.
Intellectuel méthodique et ouvert à toutes les questions religieuses,
éducateur fécond doté d'un sens de l'humour et d'un entrain
qui séduit, il déteste le « mensonge et l'inconstance » et est
naturellement animé d'un désir de paix et de tranquillité. Sa vie
n'est pas de tout repos : « je suis serviteur de l'Islam et des
musulmans », répète-t-il encore. Enthousiaste devant tout ce qui
relève de l'Islam, il se caractérise par une débordante activité
«  pour la cause de l'Islam » et entretient de « fraternelles
relations » dans toutes les « maisons religieuses » du Sénégal.
Ses plus beaux souvenirs sont les moments vécus dans l'intimité de
Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS et l'éducation multiforme
reçue auprès de lui, lui sert de pilori. Mais son plus douloureux
souvenir est le jour de l'extinction de celui-ci. « Je n'ai pas
connu une douleur plus pénible que celle que j'ai connue ce jour-là
» dit-il avec émotion.  Et de ce Saint-homme il a appris a être
patient, optimiste et de nature idéaliste.
Au Sénégal comme ailleurs, il est devenu une personnalité imposante
que les talibés Niassène vénèrent au plus haut point. Il reste un
guide dynamique et diplomate qui utilise toujours un « nous » de
modestie même s'exprimant en wolof. Et lorsqu'il prend congé de
son hôte, il chasse encore Satan, rend grâce à Allah, salue le
Prophète et formule une prière affectueuse qui intègre à une
adoration universelle.

 

victor hugo chante le prophete "demb moy téy"

demb mooy téy vous voulai voire le prophéte "psl" le voici "kan le parfai marche je marche avec..." al KAWNU

demb mooy téy
demb mooy téy 

Certains l'appellent Mahomet. Mais son nom est Muhammad.
Fondateur d'un culte monothéiste. Souverain magnanime et juste.
Son souvenir est vivant dans toutes les mosquées, dans les coeurs des
musulmans.
Treize années d'enseignement dans la Mecque hostile sans fléchir.
Dix années à Médine pour organiser les siens sans répit...
Les biographes du prophète de l'Islam ne se comptent plus.
Sa vie séduit ceux qui l'étudient. Ses paroles et actes sont
l'objet d'études universitaires.
L'anniversaire de sa naissance, le Mawlid Nabawi, est célébré en
ce 14 mai.
Certains musulmans résistent encore à cette tradition tentante.
Il est vrai que le prophète n'a pas fêté son anniversaire.
Mais l'occasion est bien trop belle pour évoquer celui que Georges
Bernard Shaw a reconnu :
l'Homme le plus grand de tous les temps !
Une fois n'est pas coutume, pour ce Mawlid Nabawi, la parole est à
VICTOR HUGO, dans un hommage à celui qu'il nomme Mahomet.

L'AN NEUF DE L'HEGIRE
Comme s'il pressentait que son heure était proche,
Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
Se souvenant du temps qu'il était chamelier.
Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge de d'amour,
Les temps antérieurs, l'ère immémoriale.
Il avait le front haut, la joue impériale,
Le sourcil chauve, l'œil profond et diligent,
Le cou pareil au col d'une amphore d'argent,
L'air d'un Noé qui sait le secret du déluge.
Si des hommes venaient le consulter, ce juge
Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier,
Ecoutait en silence et parlait le dernier.
Sa bouche était toujours en train d'une prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ;
Il s'asseyait à terre et cousait ses habits.
Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne,
Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune.
A soixante-trois ans une fièvre le prit.
Il relut le Coran de sa main même écrit,
Puis il remit au fils de Séid la bannière,
En lui disant : " Je touche à mon aube dernière.
Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. "
Et son œil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui
D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire.
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
Et l'étendard sacré se déployait au vent.
Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ;
" Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ;
La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand.
Peuple je suis l'aveugle et suis l'ignorant.
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. "
Un cheikh lui dit : " o chef des vrais croyants ! le monde,
Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ;
Le jour où tu naquit une étoile apparut,
Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. "
Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ;
L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous
Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous
Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ;
Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. "
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
Une vieille, tondant la laine d'un mouton,
Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! "
Il semblait regarder quelque vision triste,
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà,
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ;
Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l'aube pour précurseur.
Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause.
Il est né d'une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ;
J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ;
Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l'obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine,
Finie ouvre à son vol l'immensité sereine.
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas,
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
Comme dans le désert le sable et la citerne ;
Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants !
Tenu tête dans l'ombre au x Anges effrayants
Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ;
J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas,
Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ;
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
Et, comme je sentais en moi la vérité,
Je les ai combattus, mais sans être irrité,
Et, pendant le combat je criais : " laissez faire !
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi
Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore.
Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ;
Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
Les perles à la mer et les astres à l'ombre,
Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. "
Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front.
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme,
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
Presque personne n'est assez pur de péchés
Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère
Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux,
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
Habite un pavillon fait d'une perle creuse ;
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière.
La face des élus sera charmante et fière. "
Il s'arrêta donnant audience à l'espoir.
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
" O vivants ! Je répète à tous que voici l'heure
Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu,
Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. "
La foule s'écartait muette à son passage.
Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia.
Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya,
Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. "
L'œil du peuple était doux comme un œil de colombe
En le regardant cet homme auguste, son appui ;
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ;
" Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
Tu vas prendre le livre et faire la prière. "
Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait,
Et souvent à voix basse achevait le verset ;
Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte.
Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer.
" Qu'il entre. " On vit alors son regard s'éclairer
De la même clarté qu'au jour de sa naissance ;
Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence.
- Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.
Victor Hugo, le 15 janvier 1858.

 

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